Salut pantins !

Voici venu le temps des arts de la marionnette ! Pour la cinquième année consécutive, la Compagnie du Funambule présente son festival Tam-Tam. Au menu : spectacles, expos, stages et ateliers pour tous les publics. Le Parvis des arts, qui accueille la compagnie en résidence permanente dans ses locaux, sera habité, durant neuf jours, par d’étranges personnages animés par une joyeuse troupe de comédiens.

« Le but est de faire découvrir la richesse et la diversité de la création marionnettique », explique Stéphane Lefranc, de la Compagnie du funambule. Car trop souvent, dans l’imaginaire général, la marionnette fait uniquement référence à quelques spectacles de notre enfance. « On a tendance à nous classer dans la catégorie jeune public. Mais la marionnette, ce n’est pas seulement Guignol », insiste le comédien. Sur son site web, la compagnie affiche même clairement ses ambitions : « Tam-Tam n’est pas qu’une simple action de diffusion, mais inscrit les bases d’une réelle politique en faveur des arts de la marionnette. » Stéphane Lefranc en est convaincu : « On veut montrer qu’on existe et qu’on a des choses à dire. »
Suite à un appel lancé par l’Association nationale des théâtres de marionnettes et des arts associés (Themaa), la Compagnie du Funambule a souhaité implanter, à Marseille, une véritable manifestation pour promouvoir son domaine artistique. Et c’est cela qui a poussé la troupe de Provençaux à organiser, en 2009, la première édition de ce festival hors du commun. Aujourd’hui, Tam-Tam, cinquième du nom, sera une nouvelle fois l’occasion de mettre à l’honneur des compagnies de la région, jeunes ou plus expérimentées.
Théâtres de papier, marionnettes à taille humaine, marionnettes à gaines, à fils, à doigts… Le spectateur pourra partir à la découverte d’un art qui peine à trouver sa reconnaissance. « Mais depuis quatre ou cinq ans, on voit apparaître la marionnette dans les programmations de scènes nationales, aussi bien dans des créations classiques que contemporaines », se réjouit Stéphane Lefranc pour qui « la marionnette nourrit la musique, la danse et le théâtre. » Pendant toute la durée du festival, le Parvis des Arts sera animé dans chacun de ses recoins. Une exposition habillera le hall d’entrée et le bar. Une autre pièce sera dédiée à des ateliers de fabrication de marionnettes à partir d’objets du quotidien. La compagnie l’Agonie du Palmier livrera quant à elle son émouvant spectacle Ça ira vieux demain tandis qu’un stage « Corps, espace et marionnettes » sera mené les 22 et 23 février.
Mais le clou du spectacle sera sans aucun doute la soirée du 21 février. A 19h, quelques Petites formes ouvriront le bal, sorte de « courts-métrages marionnettiques ». Plus tard, après les Fragments et traversées du Théâtre de l’Entrouvert, la scène sera ouverte à tous ceux qui voudront s’essayer au « bœuf marionnettique ». Accompagnés par une pianiste, les élèves de la formation marionnettes y présenteront également la première étape de leurs travaux.
« Changer d’air, d’aire, d’ère », annonçait en janvier Olivier Arnéra, de la compagnie Sketch Up, lors du lancement de la programmation 2014 du Parvis des Arts. Tam-Tam s’inscrit dans cette logique en proposant un festival qui change de l’ordinaire, voletant quelque part entre l’enfance et l’âge adulte, entre rêve et réalité.

Baptistin Vuillemot

Festival Tam-Tam : du 18 au 26/02 au Parvis des Arts (8 rue du Pasteur Heuzé / 13003 Marseille .
Rens. 04 91 64 06 37 / 06 64 91 64 01 / www.parvisdesarts.com