Frog eyes – Tears of the Valedictorian (Ruminance/Pias)
Il n’est pas besoin d’être intime avec Spencer Krung pour comprendre que le garçon ne doit pas beaucoup dormir. Tout à la fois leader de Wolf Parade, Swan Lake, Sunset Robdown et, dans le cas présent, de Frog Eyes, le Montréalais semble habité, tout court, mais aussi par l’envie d’en découdre avec Arcade Fire. Chaque chanson, au lyrisme débridé et échevelé, flirte avec le psychédélisme, le progressif, le pompeux ou le grand n’importe quoi, sans jamais, heureusement pour nous, conclure. En prenant le risque de caser plus d’idées que le nombre autorisé de chansons par album, Krung a placé la barre très haut, tout en chauffant les fesses des Chassagne et Butler, qui seraient bien inspirés de pondre dans les mois à venir un troisième album du niveau de Funeral sous peine de perdre leur trône.
HS