Véritable série culte pour toute une génération en culottes courtes — celle d’Antenne 2, Récré A2 et Candy —, Goldorak fût aussi, en 1978, la première série « Mecha » — manga faisant intervenir des robots imitant des gestes humains — à débarquer en France et conquérir le monde entier. Pour ceux qui ne sauraient pas de quoi j’écris, Goldorak racontait l’histoire d’Actarus qui n’aimait rien tant que dégommer des aliens belliqueux, avec un robot super fort, cependant qu’il jouait de l’harmonica sous un platane — soixante-quatorze épisodes durant. Goldorak pouvait, je vous l’accorde, sembler être une série répétitive : le Grand Stratéguerre élaborait à chaque épisode un nouveau plan (foireux), envoyait une nouvelle machine de guerre (dangereuse), un Antérak ou un Golgoth — le premier était piloté par un soldat, alors que le second fonctionnait en pilotage automatique et n’avait rien à voir avec le prototype que l’on peut croiser rue St-Fé en talons « t’y as-vu ? » compensés —, à l’assaut de la « Planète bleue », qui était envoyée ad patres par le robot du prince d’Euphor à grands coups de « Fulguro-poing » et autres « Astéro-hache. » Pourtant, il n’en était rien. Si l’on pouvait avoir une impression de déjà-vu (sic), l’intrigue évoluait régulièrement, comme nous l’explique Marco, grand spécialiste du robot nippon (ni mauvais). « Le combat solitaire de Goldo contre les forces de Véga, avec des méchants de plus en plus sanguinaires, est devenu au fil des saisons l’affaire d’une famille au grand complet.» Goldorak, un work in progress animé à desseins ? Pardi !
Henri Seard