Green is the new deal

Green is the new deal

Une cinquantaine d’années durant, un industriel, Alteo, a immergé au large de Cassis des centaines de milliers de tonnes de déchets, résidus de la production d’aluminium à Gardanne. Interdiction lui a enfin été faite en 2015. Depuis, des boues rouges s’entassent à Bouc-Bel-Air, polluant désormais de façon visible son environnement. Le 12 février dernier, dix tonnes de ces déchets ont été déposées devant le ministère de la transition écologique et solidaire et le siège du fonds d’investissement américain HIG, dernier propriétaire en date de l’usine Alteo de Gardanne. L’industriel rétorque chercher des moyens techniques et des « débouchés » pour ces terres contaminées, accompagné financièrement par les pouvoirs publics. Quelles que soient les solutions, les moyens financiers pour la transition écologique de nos errements économiques restent à trouver face à son ampleur. Pierre Larrouturou, économiste associé à Jean Jouzel, climatologue prix Nobel de la paix avec le GIEC, essaient de creuser l’idée d’un pacte finance-climat. Quand la banque centrale européenne crée des centaines de milliards d’euros destinés en majorité à la spéculation bancaire, ils proposent d’en réserver une partie pour financer les projets des États membres pour assurer la transition écologique sur tout le territoire européen. Un « Green New Deal » que des Américains portent de leur côté de l’Atlantique, tels Bernie Sanders, candidat à la prochaine élection présidentielle, Naomi Klein, journaliste et écrivaine canadienne, ou Alexandria Ocasio-Cortez, jeune élue au Congrès US du Bronx et du Queens à New York, issue de la gauche activiste. Le plan Marshall a rebâti l’Europe dévastée par la guerre. D’aucuns parient pouvoir reconstruire avant l’effondrement.

 

Victor Léo