Heroes débarquera en grande pompe cet été sur nos écrans télé. Exclusivité un peu éventée car tout le monde est déjà accro à cette série, devant son ordinateur, à l’unisson de la diffusion U.S…
Heroes débarquera en grande pompe cet été sur nos écrans télé. Exclusivité un peu éventée car tout le monde est déjà accro à cette série, devant son ordinateur, à l’unisson de la diffusion U.S. Voici d’ailleurs l’occasion de souligner un point positif de cette démarche très illégale qu’est le téléchargement compulsif : il s’agit du plus formidable outil de promotion de la version originale qui soit. Bref, Heroes parle… de super héros. On est en droit de craindre le pire, nos adolescences ayant été bercées par ces personnages kitsch en collant à l’heure même de la première diffusion. Souvenez-vous des Wonder Woman, Loïs et Clark et autres Flash. Et puis, à l’heure qu’il est, gavé de réalisme voire d’hyper réalisme, à l’aise comme chez lui dans les commissariats, les laboratoires, les hôpitaux, les lycées ou le bureau ovale, le spectateur peut se croire parfaitement repu. La première vision de Heroes n’est donc pas évidente. D’abord on se braque : les dialogues pompeux et scientifico-moralisateurs des scènes d’exposition tombent à plat. Les personnages et les situations semblent convenus. Et puis, soudain, on s’attache. C’est optimiste, ils vont nous sauver, on se laisse prendre, entraîner et l’on oublie ses réticences. Pari réussi, pour la première saison en tout cas. Sombre et tordue, mais pas trop, graphique et ludique dans sa réalisation, moderne, relativement sobre au niveau des effets spéciaux, le charme opère. Et puis comment résister à l’alléchant leitmotiv de la série : « Save the cheerleader save the world… » ?
Flore Cosquer