Hubert Mingarelli – Marcher sur la rivière (Seuil)
C’est l’histoire d’Absalon, à une époque et dans un lieu qui n’ont aucune importance. C’est l’histoire des personnages qui gravitent autour lui : son amie Rosanna encore plus coincée que lui, de son père…
C’est l’histoire d’Absalon, à une époque et dans un lieu qui n’ont aucune importance. C’est l’histoire des personnages qui gravitent autour lui : son amie Rosanna encore plus coincée que lui, de son père qui a perdu la boule après le décès de sa femme, de l’homme au camion installé près de la rivière asséchée… C’est l’histoire de sa tête qui n’a de cesse de le tourmenter. Absalon boite. Absalon n’a qu’un but, un horizon : la ville. Il veut y soigner sa jambe, mais aussi quitter ce village et tout ce qui l’étouffe. Mingarelli écrit avec une simplicité touchante cette histoire. Absalon converse avec les vivants, essaie avec les morts, parle tout seul. On le regarde se débattre. Peu à peu la fin n’a plus guère d’importance : Absalon se rapproche d’une certaine lucidité qu’il entrevoie — en de rares moments — comme un « truc bizarre », grâce auquel il se « sent propre, avec une âme à lui qui était belle comme tout, et en paix. »
JB