Iron Man 2 – (Etats-Unis – 1h57) de Jon Favreau avec Robert Downey Jr, Gwyneth Paltrow, Don Cheadle, Scarlett Johansson…
Cœur d’acier et tête à claques
Disons-le d’emblée : ce divertissement familial est une bonne surprise, à bien des égards. En premier lieu parce qu’il ne subit pas la loi voulant qu’une suite soit généralement plus mauvaise que le premier volet. Un casting de stars, avec néanmoins une prestation en demi-teinte de Scarlett Johansson, un scénario bien ficelé et la réalisation efficace de Jon Favreau y sont pour beaucoup.
Dans ce deuxième épisode, Iron Man doit faire face à des ennemis nouveaux (l’homme d’affaires concurrent Justin Hammer et Ivan Vanko, capable de manier des fouets électriques comme personne sous le costume de Whiplash), mais aussi à ses vieux démons (l’alcoolisme). Sur le fond, le film dénonce les liens douteux entre Défense nationale et vendeurs d’armes privés. Sur la forme, il cherche simplement à coller au mieux au personnage de Tony Stark, millionnaire narcissique et tête à claques. Entre une course de voitures sur le circuit de Monaco, des vêtements de marque et les nombreuses œuvres d’art contemporain (telle cette sculpture de Giacometti), l’étalage de la richesse à l’écran sert un deuxième degré omniprésent.
Adapter au cinéma un super-héros qui existe depuis 1962 nécessite toutefois de prendre certaines libertés avec l’original. Contrairement au comics sous-jacent, Tony Stark dévoile ici au monde entier qu’il est Iron Man tandis qu’Ivan Vanko endosse à la place de Mark Scarlotti le costume du super-vilain Whiplash. Les fans du comics se réjouiront en revanche de trouver des indices du groupe de super-héros qu’intégrera Iron Man au cinéma en 2012, les Vengeurs (brève apparition du bouclier de Captain America, séquence succédant au générique final…). La popularité croissante de ces êtres aux pouvoirs extraordinaires est certainement la traduction d’une société en quête d’idéal.
Guillaume Arias