Jeff Mills – Blue Potential (Uwe/Discograph)

Quinze ans qu’il n’avait plus réalisé de live. Quinze années durant lesquelles il s’est employé à devenir l’un des monstres de la techno. Pour ce retour « sur scène », sous forme de pied de nez… (lire la suite)

Quinze ans qu’il n’avait plus réalisé de live. Quinze années durant lesquelles il s’est employé à devenir l’un des monstres de la techno. Pour ce retour « sur scène », sous forme de pied de nez aux mornes bidouilleurs de laptop, Jeff Mills a confié au compositeur classique Thomas Roussel quelques-uns de ses titres les plus emblématiques, pour les adapter à un orchestre de quatre-vingt musiciens. Cette idée aurait pu prendre des allures de mission impossible : on pouvait craindre un décalage trop important entre l’austérité synthétique de ses compositions et le caractère symphonique du projet. Mais dès le premier morceau, on est vite terrassé par cette tornade d’émotion, si caractéristique du son de la Motor City, ici décuplé par l’intervention de vrais instruments. La puissance rythmique n’est pas en reste, la cadence étant donnée par Jeff et sa fidèle TR909… Si l’on ajoute à cela un décor somptueux – le Pont du Gard éclairé de mille feux – et des bonus plutôt pertinents, on obtient la trace filmée et indispensable du tout meilleur live électronique à ce jour.

JPDC