John Irving – Je te retrouverai (Seuil)
Ne croyez pas les esprits chagrins qui prétendent que John Irving a perdu sa prodigieuse faculté d’invention, qu’il se répète, qu’il fait du John Irving, parce qu’on vous parie que si vous ouvrez ce pavé de… (lire la suite)
Ne croyez pas les esprits chagrins qui prétendent que John Irving a perdu sa prodigieuse faculté d’invention, qu’il se répète, qu’il fait du John Irving, parce qu’on vous parie que si vous ouvrez ce pavé de plus de huit cents pages, vous ne pourrez pas le refermer avant la dernière page, et encore, à regret ! Parce que dans la famille des amputés de la vie à qui chaque instant qui passe enlève quelque chose d’essentiel qu’ils regrettent jusqu’à la fin de leurs jours et recherchent dans toutes les relations qu’ils entretiennent avec les autres, Jack Burns est le misfit irvinien le plus pathétiquement cocasse depuis Garp. Ce n’est qu’après avoir fait, encore et encore, dans sa mémoire et sur le divan de sa psy, l’horrible voyage dans les villes où sa mère l’avait traîné pendant cinq ans sur les traces de son père, de tatoueurs en organistes, de Toronto à Copenhague, d’Amsterdam à Oslo, qu’il sera capable de trouver le courage de se tourner vers l’avenir… Et de refermer enfin le livre de son passé loufoque et déchirant, non sans lui avoir donné pour titre Je te retrouverai.
MG