Le match aller a vu l’outsider battre à plate couture les favoris. Les choix d’équipe et de tactique ont été menés avant le match retour. Une ancienne gloire, des acteurs vieillissants, des chauffeurs de banc impatients, quelques recrues inconnues. On nous promet un jeu d’attaque, sans retenue. On prétend jouer la gagne avec un milieu renforcé et rajeuni. À première vue, ça attire le supporteur. Ça ramène des abonnements. Mais la grande majorité redoute le match nul. Le jeu penche trop à droite pour être honnête. À ce stade, rien ne filtre des vestiaires et les journalistes sportifs se plaignent déjà. Des bruits courent. Il ne remplira pas les objectifs. Il ne tiendra pas toute une saison avec cet effectif. Le Président Macron a annoncé pendant la campagne sa préférence pour l’OM. Sûrement un choix de spin doctor, d’un de ces communicants qui lui ont fait répéter à l’envers les paroles d’IAM. « Nous sommes bien nés sous la même étoile », osait il affirmer en meeting à Marseille. Sur une autre planète, Macron. La sienne. S’il pouvait jouer seul au Vélodrome contre les vingt et un autres, il trouverait ça normal. Encore un match à lui faire jouer. Le public est déjà las du spectacle, mais il faut bien remplir l’assemblée. La coupe n’est pas encore pleine, il reste encore quelques tacles à la gorge à distribuer. Depuis La Marseillaise, on a eu quelques fulgurances en attaque, mais on a toujours été meilleurs en défense.
Victor Léo