Judith Vanistendael – David, les femmes et la mort (Le Lombard)
David a une cinquantaine d’années, une seconde épouse plutôt jeune, une fille de huit ans et une autre qui vient de donner naissance à une petite Louise. Tout bascule quand il apprend qu’il a un cancer. Comme lui, les femmes qui l’entourent accusent le coup, mais elles doivent également supporter son goût pour le silence…
Affirmons-le tout de go : cette bande dessinée est un chef-d’œuvre, d’autant plus bouleversante qu’elle ne cherche pas à l’être — à moins que l’on considère la délicatesse, la pudeur, la douceur et une certaine rugosité comme des éléments destinés à tirer les larmes. Judith Vanistendael s’attache à la vision de chacun des protagonistes et il en résulte un portrait fragmenté, subtil, dense et sensible. Le découpage, inventif et varié, comme le dessin vif — auquel l’aquarelle apporte de belles nuances colorées — nous guident brillamment dans ce parcours vers la mort.
BH