Black Lilys + Julii Sharp
Car elle mêle mélancolie et onirisme, on en rêvait, de cette soirée d’hiver. La Mesón, une fois n’est pas coutume, coud un programme musical calé sur les saisons. Faisant fi du froid farceur, la salle allie avec le cœur élans de douceur et de chaleur. Black Lilys, duo frère/sœur lyonnais, puise la folk à sa source : sombre et planante, intense comme aérée, le maître mot de la compo semble prendre ses racines dans la catharsis. Le duo n’hésite d’ailleurs pas à définir son projet commun comme salvateur de leur relation. En anglais dans le texte, en doux éraillement dans la voix, en épurées rythmiques aux machines et mélodies grattées, les compositions ne se cachent pas d’inspirations nourries tout autant par Bon Iver que Ben Howard. Une pop folk suave qui, pour sûr, s’infiltrera avec aisance entre les ondes réconfortantes de la petite salle de Consolat. Et parce qu’un menu ne peut être pensé que dans la symbiose, la sensibilité de la jeune chanteuse et musicienne franco-britannique Julii Sharp offrira une entrée en matière délicieuse à cet envoûtement d’un soir.
LPB