Kiriko Nananan – Amours blessantes (Casterman)
L’Asie s’exporte bien. Et ce quel que soit le domaine. La BD n’échappe donc pas à la tendance. Mais cette incursion dans un espace encore réservé jusqu’à peu aux auteurs franco-belges s’avère non seulement génératrice de diversité, mais permet aussi aux lecteurs hexagonaux d’approcher une autre manière de traiter ce que l’on pourrait appeler la bande dessinée intimiste. Composée de vingt-trois histoires courtes, Amours blessantes aborde maintes facettes (plaisantes ou pénibles) du monde relationnel et sentimental. Et, qui plus est, d’une manière dépourvue de complexe et de complaisance, avec un graphisme toujours d’une élégance en retenue. Sans jamais s’appesantir sur les aspects convenus des rapports humains, en esquisses psychologiques, en touches quasi impressionnistes, Kiriko Nananan propose un ouvrage pertinent, étonnant, cohérent et surtout particulièrement agréable à parcourir.
LV