La folle histoire des arts de la rue dans les Bouches-du-Rhône
La rue est vers l’art
Organisé par Karwan et le Conseil Général, La folle histoire des arts de la rue a pour objectif d’associer, pendant une semaine, une ville à une compagnie d’art de la rue, avec pour priorité la participation du public. Teintée de nouvelles disciplines et par la présence de compagnies (inter)nationales, la deuxième édition du festival s’annonce encore plus barrée que la précédente !
Au pays des santons, il était une fois des villes un peu trop tranquilles, qui, aux premières lueurs du printemps, ouvraient leurs rues aux artistes… Voilà comment débute une folle histoire entre les habitants de cinq cités joyeusement colonisées et les univers des artistes revisitant, détournant, envahissant lesdites villes.
Quand ils arrivent en ville, les gens ne changent pas de trottoir, mais prennent part au spectacle, toutes générations confondues, puisque le festival développe une véritable politique de participation du public et d’intervention dans les collèges.
C’est ainsi que la musique envahira la ville de Mallemort avec la fanfare tout terrain des Grooms, tandis qu’on rencontrera Kumulus autour d’une boîte à Velaux, où l’on fera attention de regarder à deux fois nos panneaux publicitaires… Hé ! Une voix interpelle un danseur du bitume aux Pennes-Mirabeau : c’est la compagnie Pernette, qui nous demande de parfois lever les yeux, vers le même ciel où les danseurs-voltigeurs de Retouramont viennent tisser leur toile… Si ce n’est le règlement de compte au couteau dans la boucherie voisine, tout a l’air de bien se passer avec le couple de touristes étrangers de la compagnie espagnole de théâtre forain Escarlata Circus, qui nous guide à travers Saint-Cannat…
Et Marseille ? Les 15 et 16 avril, le bus expo, pour petits et grands, qui parcourra toutes les villes du festival, stationnera place Stalingrad. Ce même vendredi 16, la compagnie marseillaise No Tunes International viendra livrer sa dernière création, Les Maronneurs, toujours à la recherche du rapport direct entre l’interprète et le public.
Et pour tout voir sans trop se déplacer ? La manifestation fêtera son happy end le jour de la transhumance, après une folle semaine à Saint-Rémy-de-Provence où les compagnies auront présenté tous les spectacles joués lors du festival, mais pas seulement.
Et…? C’est gratuit !
Malgré la restriction de son champ d’actions culturelles, le département semble ainsi se mobiliser pour la culture, alors souhaitons longue vie à ce jeune mais déjà bien riche festival !
Coliné Trouvé
La folle histoire des arts de la rue : du 6/04 au 24/05 dans les Bouches-du-Rhône (voir programmation détaillée dans l’agenda). Rens. 04 96 15 76 30 / www.follehistoire.fr