La part du colibri © Ingra Soerd

La Part du colibri par la compagnie Tandaim

L’Interview
Alexandra Tobelaim (Cie Tandaim)

Après le foot (Italie-Brésil 3 à 2), puis la mort (Le Mois du chrysanthème), la compagnie Tandaim s’empare de la cause écologique avec La Part du colibri. Créatrice de la troupe et metteur en scène, Alexandra Tobelaim nous en dit plus sur cette fable d’anticipation à destination des plus jeunes.

 

Comment vous est venu le thème de ce nouveau spectacle ?
A l’origine, c’est une commande de la ville de Cannes, dont nous sommes originaires. Dans le cadre d’une journée sur l’écologie pour les enfants, elle nous a demandé de proposer un projet autour des îles de Lérins. Nous avons alors imaginé un spectacle d’environ 25 minutes et de là nous est venue l’idée d’en faire une pièce de théâtre, en gardant l’ossature de ce que nous avions créé tout en modifiant le visuel.

 

C’est votre tout premier spectacle jeune public ?
Oui et non. En fait, nous en avons déjà faits avec la compagnie Arketal, qui est une compagnie de marionnettes.

 

Cette création est-elle un message pour les jeunes générations ou une fiction ?
Un peu les deux en réalité… Nous nous sommes appuyés sur les textes de Pierre Rabhi et de Yaël Tautavel, puis nous avons rencontré un écologue pour être dans le vrai.
Comme dans L’Enfance de l’art de Stéphane Jaubertie, l’histoire met en scène deux enfants qui partent visiter une grande île à la rencontre d’animaux qu’ils n’ont jamais vus et qui ont fui à cause de la pollution créée par l’homme… Nous sommes en 2051 et la planète a bien changé.

 

Le titre fait référence à une légende amérindienne dans laquelle un petit colibri « fait sa part » en déversant sans cesse une goutte d’eau sur un incendie déclaré dans une forêt. Cette pièce apporte-t-elle sa goutte d’eau ?
J’espère, on verra. En tout cas, les enfants comprennent beaucoup de choses, que la solution vient de nous tous, que chacun doit prendre sa part et donc ses responsabilités.

 

Pouvez-vous nous en dire plus sur le dispositif scénique ?
Nous avons voulu une grande proximité avec le public, ce qui est un véritable engagement des acteurs, et par là même donner les codes du théâtre. D’où un dispositif circulaire, avec deux espaces, à l’intérieur et à l’extérieur du cercle. Par ailleurs, via un phénomène de dynamo, un vélo permet de produire l’électricité nécessaire à la musique. Pour le reste, on garde le mystère…

Propos recueillis par Pascale Arnichand

 

La Part du colibri par la Cie Tandaim : du 14 au 17/10 au Théâtre de Fontblanche (Domaine de Fontblanche, 4 allée des artistes, Vitrolles). Rens. : 04 42 02 46 50

Pour en savoir plus : www.tandaim.com