La vie privée de Sherlock Holmes – (USA – 1970) de Billy Wilder (Carlotta)
Le grand Billy Wilder signe en 1970 un chef d’œuvre tardif, et joue des codes du genre pour proposer un divertissement gentiment pervers, à lecture multiple, bien loin de l’opportunisme sot et saugrenu du dernier Sherlock Holmes en date. Se jouant des clichés que la mémoire collective a collés au personnage d’Arthur Conan Doyle, il cherche à développer les aspects les plus sombres, donc fantasmés, du héros britannique. La construction de l’enquête est elle-même d’une rigueur impressionnante, connaissant les conditions parfois foutraques d’écriture du cinéaste, construite en une structure quadripartite fort bien pensée, véritable moteur de dynamisme du film. L’une des grandes forces reste, comme à l’accoutumée chez Wilder, l’humour cinglant des dialogues, dans la bouche de l’excellent Robert Stephens.
EV