Laurent Léguevaque – Je ne parle pas aux femmes (L’Ecailler)

Le titre est accrocheur et l’idée, séduisante : ce premier roman d’ »over-litterature » (entendez politiquement incorrect) entend recadrer l’aspect fondamental de l’expression orale…

Le titre est accrocheur et l’idée, séduisante : ce premier roman d’ »over-litterature » (entendez politiquement incorrect) entend recadrer l’aspect fondamental de l’expression orale d’un point de vue social, mais aussi humain. Dans un monde où les femmes ont soif de se faire entendre, qu’arriverait-il si les hommes ne leur parlaient plus ? C’est ce que fera Thierry Chanvre, ténébreux chercheur à l’institut de criminologie, à la suite d’une déception amoureuse. Protestation ou révocation, durant les 185 pages qui suivent, il n’adressera la parole à aucune femelle, ni humaine, ni animale. Un genre particulier d’expérience abstentionniste… Le cours de l’aventure rebondit quelquefois sur des ressorts un peu fatigués, mais le style fluide de l’ex-juge d’instruction et journaliste Laurent Leguevaque rend la lecture agréable.

SV