Le Bonheur (n’est pas toujours drôle) de Pierre Maillet
« Jamais auteur n’aura été plus attentif à son époque et aux gens que Rainer Werner Fassbinder dans les années 70/80. » Grand admirateur de l’artiste allemand, dont il a mis en scène bon nombre des pièces de théâtre, le metteur en scène Pierre Maillet s’attaque désormais à son (grand) œuvre cinématographique.
Dans la salle résonne le tube You’re My Heart, You’re My Soul du duo Modern Talking. Le décor est planté : nous sommes dans les années 80. Sur scène pendant plus de trois heures, dix comédiens à l’énergie vivifiante vont camper une soixantaine de personnages fantasques et virevoltants, enchaînant les tableaux comme autant de petites histoires pour raconter la grande.
Inspirée de trois des films de Fassbinder (Le Droit du plus fort, Tous les autres s’appellent Ali et Maman Küsters s’en va au ciel), cette création se veut ainsi tout autant un hommage au cinéaste et dramaturge qu’aux « laissés pour compte trop souvent “marginalisés” par une société de plus en plus égocentrique et déshumanisée. »
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