Le désespoir du singe T1 : La nuit des lucioles (Delcourt) de Jean-Philippe Peyraud (scénario) & Alfred (Dessin)
On avait pris l’habitude, ces dernières années, de lire du Peyraud pour retrouver avec un peu de nostalgie nos histoires sentimentales. Certains albums ont été de réelles réussites (Grain de beauté, par exemple, aux éditions Treize Etrange) et d’autres simplement des BD légères et plaisantes à lire (la série Premières chaleurs chez Casterman)…
On avait pris l’habitude, ces dernières années, de lire du Peyraud pour retrouver avec un peu de nostalgie nos histoires sentimentales. Certains albums ont été de réelles réussites (Grain de beauté, par exemple, aux éditions Treize Etrange) et d’autres simplement des BD légères et plaisantes à lire (la série Premières chaleurs chez Casterman). Même si la touche Peyraud refait très vite surface (oui, il y a encore des croisements amoureux), ce Désespoir du singe nous entraîne dans un tout autre registre. Le cadre, mélange rétrograde entre une Russie tsariste et communiste, est celui d’un pays en crise où des habitants, en proie à un totalitarisme démentiel (superbes illustrations de la milice par ailleurs) et face auquel ils ne peuvent, pour la plupart, lutter autrement que par la fuite, qu’ils soient industriels, artistes, artisans, rentiers… Un groupe révolutionnaire va changer le destin d’une partie d’entre eux. Au-delà de ce contexte «stalinien», ce sont les personnages qui attirent très fortement. La variété de leurs caractère, leurs quêtes diverses (il faut ajouter à cela les capacités toujours aussi étonnantes de dialoguiste de Jean-Philippe Peyraud) et ce destin qui s’assoit en face d’eux ont pour résultat de nous frustrer à la fin de la lecture de ce premier tome : on a véritablement envie de connaître la suite !
LV