LE FLEUVE – (Inde/G-B – 1950 – 1h40) de Jean Renoir avec Esmond Knight, Nora Swinburne… (MK2)

Il est amusant de constater que l’Inde marqua les esprits de quelques grands réalisateurs européens, et fut le sujet d’œuvres iconoclastes au sein de carrières illustres. On pense entre autres à l’India de Rossellini.. (lire la suite)

Il est amusant de constater que l’Inde marqua les esprits de quelques grands réalisateurs européens, et fut le sujet d’œuvres iconoclastes au sein de carrières illustres. On pense entre autres à l’India de Rossellini, aux documentaires L’Inde fantôme et Calcutta de Louis Malle et à ce film étrange d’un Jean Renoir apaisé pour l’occasion, qui part en 1950 filmer la brève fantaisie sentimentale qui oppose trois jeune filles éprises d’un officier infirme. Celui-ci décide de ne répondre à aucune des avances qui lui sont faîtes, et repart, peiné, sa jambe sous le bras — il a perdu l’autre à la guerre ! La morale de l’histoire : savoir accepter la souffrance pour approcher le bonheur, philosophie bien incongrue devant la caméra du réalisateur de La bête humaine. Ce qui fera dire à Gilles Deleuze que le film reflète toute l’humilité de Renoir face à ce pays empreint d’une forte spiritualité.

EV