La réforme des rythmes scolaires va changer l’emploi du temps. Pour qui doit aller chercher ses enfants à quatre heures et demie avec le pain au chocolat, la sortie une heure avant désorganise. Le ministre de l’éducation a beau appeler à sa rescousse les experts en « chronobiologie », quitter le bureau à trois heures s’avère mission impossible. Des animateurs sont censés combler. Cela dépendra pourtant des municipalités, et bon nombre de parents devront prévoir des activités rémunérées. Et créer ainsi une nouvelle inégalité. Les pauvres parents qui devront récupérer les gamins devront opérer un choix entre salaire et famille. Tiens, en voilà une idée. Par temps de chômage généralisé, éloigner un parent sur deux d’un emploi pour rester à la maison faire le goûter et les devoirs est envisageable. Les femmes au foyer ne sont pas le signe d’une politique des plus progressistes. Et ceux qui poussent coûte que coûte à la réforme ont dû machiavéliquement y penser. Jean-Marc Ayrault et Vincent Peillon sont-ils de ceux-là ? Nous serions peut-être naïfs de ne pas le croire.
Victor Léo