Le roman de Mildred Pierce – (USA – 1945 – 1h51) de Michael Curtiz (Warner)
Peu après Casablanca, Michael Curtiz laisse perdurer cet état de grâce en offrant un film d’une grande majesté, d’une grande finesse, qui, partant des codes classiques du film noir, vire à l’étude de mœurs… (lire la suite)
Peu après Casablanca, Michael Curtiz laisse perdurer cet état de grâce en offrant un film d’une grande majesté, d’une grande finesse, qui, partant des codes classiques du film noir, vire à l’étude de mœurs avec une lucidité et un cynisme parfaits. Joan Crawford y est magistrale dans le rôle d’une mère dévouée trop aveuglément à sa fille, qui bientôt se retournera contre elle. Voici une superbe leçon de cinéma, en particulier par l’art du montage et du flash-back, qui offre une véritable dynamique au film. Curtiz, plus encore que dans Casablanca, y soigne infiniment sa photographie et offre un panel de personnages, de premier ou de second plan, d’une grande justesse. Un film mordant hors de toute morale. EV