Hors cadre
Lancé en 2014, le Siggimaton ne cesse de se développer. Le Siggimaton ? Créé par la photographe allemande Sigrun Sauerzapfe, aka Siggi, il peut travailler absolument partout et est totalement customisable. Le concept est donc simple : un lieu, un décor, des accessoires et une mise en scène. Mais de quoi s’agit-il ?
« C’est un Photomaton revisité ! », s’exclame la jeune femme. Même si, au final, le Siggimaton de Siggi n’a qu’une seule chose à voir avec la petite boîte à la voix automatique : la prise de photos. Tout le reste dépend de l’imagination. « Le Siggimaton repose sur une idée : la spontanéité des modèles. » Plus les gens se laissent aller, plus le résultat sera réussi. Et la liberté des attitudes rejaillit sur le rendu final. « Au départ, les gens sont souvent gênés. Mais au bout de quelques clichés, ils se lâchent ! Il m’arrive même de leur donner des conseils quand je vois qu’ils sont réceptifs. En fait, ce sont eux les photographes. » Si l’enthousiasme de Siggi est contagieux, un souvenir l’a particulièrement marqué : « Pendant la Trocadance, des visiteurs sont même revenus pour une deuxième séance photo. Une preuve que le concept plaît. »
L’idée lui est venue pour le mariage d’un ami. « Ils voulaient quelque chose de différent et de convivial. » Depuis, l’idée s’est perfectionnée. Prise de vues en intérieur, en extérieur, de jour, de nuit, en noir et blanc ou en couleur, en groupe ou seul… Les possibilités sont infinies. A partir de clichés, Siggi propose aussi de créer un film en stop motion de deux minutes. Des musiciens composent un morceau original pour chaque film, selon les photographies. Siggi collabore également avec une décoratrice professionnelle afin de coller au mieux à la demande. Et chaque commande est un défi. « J’adore le côté technique du Siggimaton, mais aussi d’arriver à comprendre ce qui est demandé, repérer les lieux, détourner les contraintes… »
Et Siggi ne compte pas s’arrêter là. Même si son studio mobile n’est pas son activité principale, la jeune femme regorge d’idées. « Dans l’idéal, j’aimerais faire des clichés atypiques d’une dizaine de personnes dans la forêt et pendant la nuit. » Même si elle sait aussi se satisfaire du résultat présent. « J’ai créé quelque chose qui n’existait pas. Et je l’ai créé tel que je voulais le voir : libre, spontané et convivial. »
Léa Soula
Rens. : www.siggimaton.com / www.facebook.com/siggimaton