L’entretien Vieux Farka Touré

À l’occasion de son concert à Marseille pour le festival Au Large, nous avons pu échanger avec le chanteur malien, fils d’Ali Farka Touré, et souvent surnommé « le Hendrix du Sahara ».

 


Vous êtes actuellement en tournée mondiale, notamment en Europe ces dernières semaines. Comment ça se passe ?

C’est une grande tournée, parce que j’ai commencé au début de l’année. Là, je fais une pause de quelques jours pour voir ma famille, au Mali. Pour l’instant, ça s’est très bien passé ! On arrive à toucher un peu les gens par la musique, c’est ça qui compte pour moi. On essaye de faire notre boulot, c’est-à-dire de rendre les gens heureux.

Récemment, vous avez participé à une levée de fonds pour Gaza…
C’est une évidence car je partage depuis toujours un message de paix, pour le bien-être de mes enfants, je pense à l’Afrique, au Mali… J’ai donné pour la bonne cause. Tout ce qui touche à la politique et surtout à la population est très important pour moi.

En 2022 est sorti votre album Ali, en collaboration avec le groupe texan Khruangbin. Comment s’est opérée cette collaboration ?
Ali est un hommage à mon père. Mon envie était de faire des reprises de ses chansons pour en créer quelque chose de nouveau. Je voulais que cet album soit une collaboration et je cherchais des musiciens pour ce projet. Moi, je suis quelqu’un d’humble et j’ai rencontré pas mal d’artistes qui n’étaient pas du tout accessibles, qui cherchaient juste à monter sur la scène internationale… Ça ne me plaît pas de travailler avec ce genre de personnes. Khruangbin, je les ai rencontrés pendant un concert, je suis allé les voir dans les loges après, on a discuté et je me suis dis « Ok, les gars ont les pieds sur terre », et on a commencé à réfléchir au projet.

Et ensuite, vous avez travaillé à distance ou dans les mêmes studios ?
Ah non, dans le même studio ! Khruangbin, ce sont des bons musiciens, on a enregistré tout l’album en une semaine ! En parallèle, j’ai sorti un autre album, Les Racines, un projet solo. J’essaye toujours, quand je sors un projet en collaboration, de proposer un projet solo en parallèle.

Et avez-vous un projet en préparation ?
Je prépare un album avec un des musiciens du Buena Vista. On a enregistré à Barcelone il y a quelques semaines, il ne reste plus qu’à faire la production. Je n’ai pas encore de date de sortie, mais prochainement je pense !

Votre père, Ali Farka Touré, vous a transmis son amour pour la musique. Est-ce que vous faites la même chose avec votre fils ?
Mon fils a douze ans, il a commencé la guitare à un jeune âge. Ce que je peux dire, c’est qu’il est l’homonyme de son grand-père. Moi, j’ai commencé la guitare à vingt ans, donc ça ne veut rien dire. On verra bien s’il a la même passion que son père et son grand-père !

 

Propos recueillis par Mona Lobert

Vieux Farka Touré : le 24/06 à la Citadelle de Marseille (Montée du Souvenir Français, marseille 7e), dans le cadre du Festival Au Large.

Rens. : aulargefestival.com

Pour en (sa)voir plus : www.vieuxfarkatoure.com