L’Envol des cigognes de Simon Abkarian
Des femmes, il en sera encore question avec cette nouvelle création, dernier volet de la « trilogie de quartier » de Simon Abkarian sur une famille vivant quelque part en Méditerranée. Ce troisième opus se situe en fait au milieu de la trilogie, entre Pénélope Ô Pénélope (2008), qui retraçait l’obstination amoureuse d’une épouse attendant le retour de son mari parti à la guerre, et Le Dernier Jour du jeûne (créé en 2013, au Gymnase déjà), autour de l’émancipation des jeunes filles de la famille face au patriarcat domestique et religieux. On retrouve ici la famille — et les acteurs des précédents épisodes, Abkarian lui-même, mais aussi Ariane Ascaride, David Ayala… — déchirée par la guerre civile et les questionnements existentiels que provoque la capture d’un soldat blessé de « l’autre camp ». Une création qui mêle tous les « genres » dramaturgiques méditerranéens, de la tragédie grecque à la fresque pagnolesque, en passant par la comédie italienne.
PM