Les Chants de Mandrin (France – 2011) de Rabah Ameur-Zaïmeche (MK2)
Nous l’avons souvent évoqué dans ces colonnes : le cinéma de Rabah Ameur-Zaïmeche développe une œuvre parmi les plus puissantes du cinéma hexagonal. En trois films, le réalisateur s’est construit une solide réputation d’artiste exigeant et intelligent, qualités qui transparaissent très largement dans chaque opus. Ayant préalablement toujours placé sa caméra au cœur des cités françaises, le cinéaste nous plonge ici dans l’hexagone du XVIIIe siècle, prenant le hors-la-loi Mandrin comme fil conducteur d’une épopée sur la liberté, le choix individuel et l’action collective. Les disciples de ce Robin des Bois à la française continuent de diffuser, sous le manteau, ses poèmes libertaires, au péril de leur vie. Il y a presque du Rivette chez Zaïmeche, dans l’économie de moyen tout autant que dans l’intelligence du geste.
EV