Les Escales Métis
La force vive qui anime les acteurs culturels est d’une impressionnante puissance. Ce milieu malmené, pourtant indispensable à nos sociétés, ne cesse de bouillir de passions créatrices, innovantes et résurrectionnelles. Essayez de le faire taire, enfermez-le à double tour, menacez-le de faillite, volez lui ce qu’il a de plus cher, jamais il ne semble s’effondrer. D’aucuns pleuraient d’avance un été culturel tari. Il est d’autant plus jouissif de voir rejaillir de toutes parts des réinventions, des éditions réadaptées, des créations spontanées, portées à bouts de bras amaigris par ces âmes de l’ombre qui font vibrer nos sens. Nouvel exemple et pas des moindres, les Nuits Métis, rebaptisées Escales Métis, qui proposeront pendant pas moins de trois semaines quinze concerts et six spectacles. Totalement gratuit, l’événement offrira de jolies pièces musicales pour petits et grands comme le spectacle Padpanick de la compagnie Estockfish, le conte musical poétique de Joulik ou bien encore celui, initiatique, intitulé La Forêt de Patcha. Des escales en musique, éclectiques, sans frontières ni d’origine, ni de style, qui réuniront pour ne citer qu’eux les rythmes nomades de Caravane Namasté, la tradition occitane et populaire de Moussu T e Lei Jovents ou des Dames de la Joliette, l’électro un peu dingue de Mekanik Kantatik ou de Grayssoker ou bien encore les ondes méditerranéennes du Tin’Fa Trio ou du Triouch’Mano. Mettez un virus en culture(s), il en ressort en plaisir viral.
LPB