Little Annie – Songs from the coal mine canary (Durtro Jnana/Differ-Ant)
A la recherche de ce rêve depuis longtemps, sur une embarcation de notes qu’une larme suffit à lester, je suis parti avec Little Annie…
A la recherche de ce rêve depuis longtemps, sur une embarcation de notes qu’une larme suffit à lester, je suis parti avec Little Annie. Il a suffi de faire silence, et qu’elle chante sur l’amer de mes souvenirs pour voir apparaître au-dessus de nous le fantôme de Jacques Brel, l’ombre de Scott Walker et le profil androgyne d’Antony, caché dans un coin. En quelques accords, tout était dit : nous voguions heureux sur la mer argentée, sublime et sonore. Cette voix toujours, précise et profonde, celle qui conte comme une étoile luit, nous guidait vers ce cabaret excentrique et enfumé où l’on est sûr de trouver Oscar Wilde accoudé au bar. Quand la musique s’est liquéfiée en un soupir, j’étais seul, et heureux. Rangée dans sa boîte, Little Annie ne chante désormais que pour moi.
nas/im