Magnum ou l’art de faire compliqué quand on peut faire simple. Cette série, diffusée au début des années 80, explosait les codes du genre « policier » jusqu’à en devenir presque insaisissable. C’est ainsi que… (lire la suite)
Magnum ou l’art de faire compliqué quand on peut faire simple. Cette série, diffusée au début des années 80, explosait les codes du genre « policier » jusqu’à en devenir presque insaisissable. C’est ainsi que, du haut de mes sept ans, j’appréhendais chaque épisode sans avoir vraiment compris qui était le tueur du précédent. A vrai dire, le métier et la vie de Magnum restaient pour moi une énigme. Que dire d’un personnage qui n’a pas de vraie maison, squatte chez un riche propriétaire (que l’on ne voit jamais), roule dans une superbe voiture rouge (qui n’est pas à lui) et qui, in fine, cohabite avec une espèce de Lord anglais pédant (je m’en rends compte seulement maintenant) qui ne se sépare jamais de ses deux dobermans, Zeus et Apollon ?! Côté activité professionnelle, je me doutais bien qu’il était un peu comme un policier sans uniforme, mais le policier, normalement, n’appelle pas ses drôles de potes à la rescousse pour lui donner un coup demain, surtout quand le premier a un hélicoptère assorti à son van (style 70’s, noir avec rayures oranges et jaunes) et que le second passe son temps à boire des cocktails ! Si l’on ajoute les chemises hawaïennes — ce n’est que bien plus tard que je me suis aperçu que cet endroit d’Amérique entouré d’eau, planté de cocotiers, où il fait beau toute l’année et les gens portent des chemises à fleur était Hawaï —, cela faisait beaucoup pour un seul (petit) homme que j’étais alors. Aussi, voilà une série qui, sans me perturber, me laissa perplexe plus d’un dimanche… On sait maintenant pourquoi on a inventé le contrôle parental. Plus jamais ça !
dB