Mais que peuvent bien faire l’été les lutins du Père Noël ?
La question mérite d’être posée : que peuvent bien faire ces lutins — symboles du prolétariat dans l’atelier mondialisé du Père Noël — quand ils ne fabriquent pas en série des cadeaux à des cadences infernales ? Jonathan Bidot, à l’écriture et à la mise en scène, les imagine, suite au burn out de l’un d’entre eux, s’offrir (enfin) des vacances pour partir à la découverte du monde. Et, bien sûr, revenir profondément transformés de ce voyage…
En dénonçant le formatage des esprits et en incitant à la liberté de penser et de rêver, ce spectacle, à la fois humble et ambitieux, à la forte identité plastique et très rock’n’roll, cherche avec talent à montrer aux enfants l’existence et l’importance du moteur imaginaire dans une société en panne de transcendance.
L’histoire de ces lutins « exemplaires », interprétée par d’excellents comédiens venant du théâtre contemporain, a pour logique de nous rappeler que la transformation est possible, et qu’elle est même une condition nécessaire à la vie.
PM