Deux enfants aux noms pas bien français. Deux personnalités empressées et revanchardes. Les marches montées quatre à quatre, malgré leur taille et leur poids limités. Nicolas, le fils de Neuilly, et Manuel, l’enfant de Catalogne, ont un profil à tel point similaire que la comparaison paraissait évidente. Ministres de l’intérieur, l’un a été Président, l’autre se retrouve propulsé Premier ministre. Pour l’ex, le désaveu a suivi la méfiance. Pour l’actuel, le désaveu attendra. Le premier a-t-il rêvé imposer autant de mesures réactionnaires ? Il doit jalouser celui qui lance un train de mesures insensées, savamment relayées par les chiens de garde excités de collaborer. Prestations sociales diminuées, fonction publique opprimée, SMIC menacé… les amis de Sarkozy ont trouvé leur nouvel héraut. Le précédent pourrait effectivement faire pâle figure. Son Premier à lui n’était pas allé aussi loin pour combler les gouffres de la crise financière. Et s’ils avaient joué en équipe ? Nicolas Sarkozy, par ses provocations quotidiennes, avait entrainé un choc psychologique mobilisant tous nos moyens de défense. Manuel Valls lui enfile ses gants et programme des réformes inimaginables auparavant. Il peut nous mettre des pains dans la gueule, on a les bras baissés. Dans ce match truqué d’avance, François serait-il l’arbitre ou le promoteur ? 7, 8, 9…
Victor Léo