MGMT – Oracular spectacular (Columbia/Sony)
Comme l’a dit Lavoisier, un ami chimiste, « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. » Une maxime définitive que les MGMT — prononcez « Management » — ont repris à leur compte au-delà du raisonnable sur un premier album labyrinthique et impressionnant. Du haut de leurs 22 ans, Vanwyngarden et Goldwasser, deux étudiants new-yorkais en arts plastiques — ceci expliquant les déflagrations musicales causées par ces dix petites bombes à retardement —, dépouillent la pop (vintage) de Prince, T. Rex et Bowie dans tous les sens, tout en chassant (en espadrilles) sur les terres des Flaming Lips ou Of Montreal. Oracular spectacular n’aura peut-être pas le succès de Myth of the near future, mais rend déjà l’album des « pouêt, pouêt » bien fade.
HS