Morse - (Suède - 1h54) de Tomas Alfredson avec Kare Hedebrant, Lina Leandersson…

Morse – (Suède – 1h54) de Tomas Alfredson avec Kare Hedebrant, Lina Leandersson…

Sang pitié !

cine-morse.jpgComme son homonyme, le mammifère des régions arctiques qui ressemble à un monstre marin avec son corps flasque et ses longues défenses, Morse, le film, fait lui aussi l’effet d’un monstre cinématographique, avec un corps flasque, mais très peu d’arguments pour sa défense. Pourtant, la presse dans son ensemble — de 20 minutes aux Cahiers du Cinéma pour faire simple — fait l’éloge de ce film de genre suédois et les festivals qui le récompensent s’acharnent à y voir une réactivation intelligente de la figure du vampire au cinéma. Intéressant sur le papier, intriguant au début, le film nous ennuie profondément dès qu’il installe cette intrigue sanguinolente liant un blondinet adolescent aux goûts morbides, un tueur en série improbable et une vampire prépubère au cœur tendre. Traînant son scénario comme un boulet, le réalisateur tente de faire diversion en nous offrant quelques scènes prétendument effrayantes, rythmées par une musique qui, à défaut de souligner l’ambiance, l’alourdissent considérablement. Sur l’écran, on peut apprécier des corps qui prennent feu, des têtes qui volent, une vampirette qui escalade un immeuble comme Spiderman : ce n’est plus du cinéma, c’est du cirque ! En fait, Morse, c’est un peu Harry Potter et X-Files qui se seraient retrouvés coincés dans une étagère Ikéa. Quand le fantastique se fait ordinaire, c’est (vam)pire que tout.

nas/im