Nguyên Lê & Gary Husband trio
Indispensable à la longévité de nos cellules, le renouvellement insufflé par la réflexion perpétuelle autour des propositions culturelles semble irrévocablement lié à la survie des salles, du moins à leur succès.
Étendard aixois de cette conscience, le Petit Duc — du nom d’un joli hibou — d’abord connu pour ses programmations jazz, se diversifie et propose cette année des ateliers et scènes ouvertes autour du slam, ainsi que des cafés philo. En plus des soirées chanson qui se sont développées les dernières années, l’énergie jazz de la salle reste vive, à l’image du concert d’ouverture de saison. De sa maîtrise parfaite du bottleneck et du vibrato, Nguyên Lê fait chanter sa guitare électrique et emporte l’auditeur dans un voyage jazz fusion habité. Lauréat du concours national de jazz de la Défense à vingt-quatre ans, le prodige a fait ses armes en sideman et leader de nombreuses formations aux côtés des grands noms du jazz international (Bob Brookmayer, Vince Mendoza…). Modernes, ses compositions sont aussi riches de ses racines vietnamiennes que de ses inspirations jazz rock à la Hendrix. Pianiste et batteur allemand, le compositeur et producteur Gary Husband est quant à lui un musicien hyperactif au CV et collaborations que nombre jalousent. Connu pour son expertise en jazz fusion, c’est celle des deux artistes qui risque d’être électrisante.
LPB