Retour à la Baze

Faisant le chemin inverse de la galerie Seize, dont il est l’un des membres fondateurs, Nicolas Henriot passe de la rue aux cimaises.

Son nom ? Nicolas Henriot, alias Baze. Son arme ? La palette graphique. « Une fois que j’ai trouvé ou fait une photo qui me plaît, je la reprends à l’ordinateur », explique l’artiste, également fondateur de la galerie Seize.
Sur les thèmes universels de la vie et de la mort, Baze offre ici une sélection des illustrations qu’il avait jusqu’à présent, pour la plupart, affichées sur les murs de Marseille. Des portraits principalement, dont il retravaille chaque partie, les remplissant de traits plus ou moins fins, ajoutant des détails subtils, comme le vert des yeux, seule petite touche de couleur dans le noir et blanc dominant. Du noir, il en est question dans toute son œuvre, comme en témoignent les crânes suspendus, les haches plantées ou encore le cercueil en plein centre de la galerie…
« J’étais le genre de gamin à qui on demandait toujours de dessiner pour les autres », explique cet originaire de la banlieue parisienne, venu s’installer dans le Sud pour étudier le graphisme. Sans cesse en évolution, il porte de nombreux projets : « J’aimerais travailler un peu plus à la main, et aussi continuer de coller mes illustrations dans la rue. » Et bien sûr, poursuivre l’aventure Seize, en s’emparant là encore de l’espace public. Ainsi, après avoir déroulé son Tapis rouge le long des escaliers de la gare Saint Charles en janvier dernier pour présenter ses vœux aux Marseillais, le « clan des sept » prévoit d’autres actions hors les murs. « On veut aller là où on ne nous attend pas », conclut Caroline Minetti, responsable de projets à la galerie. Attendons-nous à être surpris…

Anthony Michel

Nicolas Henriot a.k.a Baze – Never Say Die : jusqu’au 13/03 à la Galerie Seize (16 rue Fontange, 6^e).
Rens. 04 91 33 81 02 /www.seizegalerie.com