Nouvelles séries : le grand huit
Qu’il est loin le temps où la bande de Les Nuls raillaient la petite lucarne via un mémorable « Agade la télévision, et pis dors. » Désormais, grâce au nouvel âge d’or de la fiction US, le rendez-vous avec son téléviseur ou son ordi, pour les accros au téléchargement ou à la diffusion en streaming, est redevenu branché. Il y a encore peu, annuler un dîner pour regarder un épisode d’Alias aurait valu à l’inconscient les plumes et le goudron. Aujourd’hui, il est de bon ton de « bloquer » sa soirée pour regarder Dr House — parce que la vraie vie et nos amis peuvent bien attendre. De fait, à peine une série digérée ou une énième saison engloutie, de nouvelles « gâteries » se bousculent déjà au portillon de nos appétences cathodiques. C’est ainsi que dans les prochaines semaines nous retrouverons quelques anciennes gloires comme Courteney Cox, impeccablement vénéneuse dans Dirt, série sur les coulisses de la presse people qui, si elle ne fait pas oublier Monica, nous rappelle en creux qu’il y a une vie après Friends. Toujours dans la famille « comment se réinventer après une sitcom culte », c’est avec joie que nous accueillons le grand retour de Julia Louis-Dreyfus — cousine de Robert, le grand argentier et petit président de l’OM, ça s’invente pas — rescapée de Seinfeld, dans Old Christine, en tant que mère de famille divorcée borderline, tout simplement jouissif. En parlant d’extase, comment ne pas parler, encore et toujours, de Californication qui marque la renaissance de David Duchovny en écrivain cynique, camé et queutard. Un rôle de (dé)composition sanctionné par un Golden Globe, que les fans de Mulder découvriront au printemps sur M6. A suivre…
Henri Seard