Okkervil river – The stand ins (Jagjaguwar/Differ-Ant)
Depuis bientôt dix ans, à longueur d’albums aussi luxuriants et tordus que Black sheep boys ou Down the river of golden dreams, Okkervil river redessine dans un relatif mais honteux anonymat les contours de l’americana, entre pop de chambre (noire) et folk hanté (par les fantômes de Van Zandt et Hardin). Composée des chutes du précédent opus, la dernière livraison des Texans, The stage names, assume ici sa passion pour ce qu’on appelle souvent du bout des lèvres le classic-rock — de Bruce Springsteen à Tom Petty en passant par les Waterboys. Déroutant dans un premier temps, The stand ins, emporté par des rafales de trompettes et un tourbillon d’arrangements déjantés, s’avère au final de bonne tenue — car au milieu coule une très belle rivière.
HS