On (y) danse aussi l’été à Avignon

Pas de côté

 

Si en juillet, Avignon est considéré comme « le plus grand théâtre du monde », l’art chorégraphique s’y taille une part de plus en plus importante. Et le CDCN Les Hivernales, où On (y) danse aussi l’été dans le cadre du Off, n’y est sans doute pas étranger. Focus sur cette nouvelle programmation estivale, qui explore plus particulièrement la richesse de la création chorégraphique au féminin.

 

 

Voilà plus de quarante ans que les Hivernales œuvrent au développement de la culture chorégraphique via l’accompagnement d’artistes et des actions de sensibilisation des publics tout au long de l’année. Un travail de fond qui trouve son climax en février avec le festival éponyme, mais également, depuis près de dix ans, en juillet dans le cadre du Off. Le CDCN propose en effet, pendant une dizaine de jours, un formidable condensé de ce que l’art chorégraphique contemporain peut offrir via une dizaine de représentations par jour, du matin au soir, en son sein, mais aussi à la Collection Lambert et à la Scierie.

Fait notable cette année, la moitié des chorégraphes invitées sont des femmes : une parité de bon aloi dans un milieu où la création au masculin est encore surreprésentée.

La bailaora Ana Pérez ouvrira le bal dès 10h avec Répercussions, un solo dans lequel la danseuse et chorégraphe flamenca explore sa propre trajectoire, du Cap-Vert à l’Espagne en passant par les Antilles, avec son pied frappant la scène comme principal instrument.

Plus contemporain, le spectacle Forces de Leslie Mannès, conçu avec Thomas Turine et Vincent Lemaître, invite trois corps féminins à fusionner pour célébrer avec énergie le pouvoir du vivant.

Avec son binôme Pierre Piton au sein de la PP, Romane Peytavin a imaginé pour sa part une installation aux allures de juke-box chorégraphique, Dédicace, dans laquelle deux interprètes improvisent un duo le temps d’une chanson que vous aurez choisie en arrivant.

Anne Nguyen revient quant à elle aux sources du hip-hop avec le trio Underdogs, qui questionne les normes dans une danse brute et explosive.

Avec Starving Dingoes, la chorégraphe luxembourgeoise Léa Tirabasso demande à cinq danseur·se·s d’affronter leurs destins en créant des ponts entre danse, sciences et philosophie.

Quant à la bien nommée Ruth Childs, elle remonte le fil de sa mémoire chorégraphique sur les grands airs classiques qui ont bercé son enfance et livre un premier solo, Fantasia, aussi gracieux que facétieux.

Quelques chorégraphes masculins, et non des moindres, seront aussi de la partie, qu’il s’agisse de Fabrice Ramalingom, qui fait dialoguer trois Générations dans sa toute nouvelle création, Nacim Battou, qui explore l’acte artistique dans Dividus, ou le danseur-acrobate Mathieu Desseigne et le génial touche-à-tout Michel Schweizer qui, dans Bâtards (petite forme éducative), évoquent en duo la question des frontières à travers l’histoire du fil barbelé.

 

CC

 

On (y) danse aussi l’été : du 10 au 20/07 au CDCN Les Hivernales et d’autres lieux d’Avignon.

Rens. : www.hivernales-avignon.com

Le programme complet du festival On (y) danse aussi l’été ici