Osterman week-end – (USA – 1983 – 1h42) de Sam Peckinpah (Opening)

Une chronique difficile : réhabiliter ce que les aficionados considèrent comme la pire production du grand Sam Peckinpah. Film de fin de carrière, boursouflé, le film de trop. Mais à y bien regarder…

Une chronique difficile : réhabiliter ce que les aficionados considèrent comme la pire production du grand Sam Peckinpah. Film de fin de carrière, boursouflé, le film de trop. Mais à y bien regarder, il offre de grandes qualités, que cette réédition permet de (re)découvrir. D’une part le parti pris visuel, et l’utilisation subtile de la combinaison prise de vue / montage qui va à l’encontre d’une certaine esthétique très télévisuelle qui commençait, déjà, en ce milieu des 80’s, à faire rage. On le sait, Peckinpah déteste la télévision (qui, pour la sortie du film, le lui rendit bien), et on le voit ici, légitimement, au détour des scènes, tirer à boulets rouges. D’autre part, il y a dans ce film un profond épuisement déjà perceptible dans Les chiens de paille. Epuisement dû au combat permanent que le réalisateur dût mener dans son processus de création, tant vis-à-vis de lui-même que du système.

EV