Je ne sais pas vous, mais je ne me régale pas de films d’épouvante. Pourtant je note, comme tous les autres avec délectation, que l’avenir se montre particulièrement sombre. Marine Le Pen élue utilisera-t-elle les pleins pouvoirs de la Constitution de la Ve République et de l’actuel état d’urgence pour imposer un régime autoritaire ? Trump abandonnera-t-il l’Europe à son démembrement et son réarmement ? Poutine déclarera-t-il la cyberguerre au monde entier ? Le climat va-t-il nous submerger d’eau de Pôle et les réfugiés nous rejoindre à la nage sans pouvoir leur confier un travail, si ce n’est le nôtre ? La Chine inondera-t-elle l’Amérique de produits bon marché qui s’autodétruiront dans dix secondes ? Restera-t-il des euros pour le Papa Noël ? Le revenu universel est-il vraiment universel ? À bien y regarder, on aime bien se faire peur. Imaginer le pire. 1984 est redevenu une lecture en vogue aux États-Unis. La contre-utopie a meilleure presse. On peut raconter un truc à la boulangerie. Ça change