Quoi qu’on en dise, à l’échelle planétaire, l’acceptation systématique de l’usage des nouvelles technologies dans notre quotidien devient somme toute une chose de plus en plus banale. Du moins, l’esprit critique ne semble jamais avoir été aussi bas en la matière. De l’usage de la machine comme une nécessité… Nous aurions dû nous en méfier dès le départ. Pendant ce temps, à quelques milliers de kilomètres, une poignée d’entrepreneurs dessinent tous les six mois de nouveaux prototypes, volontairement limités dans le temps, volontairement limités dans leurs capacités. Ils dessinent pourtant ce que doit être l’avenir de ces usages. Ils dessinent où nous sommes censés en être dans notre conception des technologies. Une conception volontairement limitée, donc, par leur performance de façade. Les algorithmes finissent ensuite de quantifier le moindre de nos mouvements. Dans cette logique rationaliste, la ville devient « Smart City », une sorte d’entité « connectée » qui supplante les habitants eux-mêmes (ceux-là qui font réellement la ville), et s’érige sans complexe