Décidément, mieux vaut appartenir à l’extrême droite qu’être militant écolo ou opposant à la réforme des retraites. Dans le « pays des droits de l’homme » tout du moins. Ces dernières semaines, on a ainsi pu voir le président pousser la chansonnette avec de jeunes membres de l’association Canto, pas fâchée avec les hymnes fascistes et ultranationalistes, tandis que certaines préfectures, dans une pathétique tentative d’illustrer l’adage « le ridicule ne tue pas », essayaient d’interdire les casseroles dans l’espace public ou les cartons rouges dans les poches des spectateurs du Stade de France. Sans oublier notre fumeux ministre de l’Intérieur qui, tout en assumant de mettre l’extrême droite et la gauche qu’il qualifie d’« extrême » ou d’« ultra » sur un pied d’égalité, préfère manifestement taper sur la seconde. Jusqu’à employer une rhétorique particulièrement guerrière (« terrorisme intellectuel d’extrême gauche », « éco-terrorisme ») pour criminaliser ses adversaires et justifier d’éventuelles ripostes sécuritaires. Le coup de grâce est arrivé le 6 mai dernier, avec ce sordide défilé de