Derrière quelques nuages épars, les rayons de soleil nimbent la Corniche de reflets dorés. Piétons et cyclistes se partagent le bitume surplombant la mer, tous le sourire aux lèvres. On est là en famille, entre amis ou amoureux, on profite de la douceur de vivre. Plus bas, plages et rochers ont fait le plein de monde. Frisbees et ballons se partagent le ciel. On paresse, on joue, on se baigne. Seuls les clochettes de vélo et les rires d’enfants troublent — à peine — la quiétude ambiante, en ce jour où « la voie est libre ». Ce rendez-vous mensuel imaginé par la nouvelle équipe municipale nous laisse entrevoir un monde dans lequel la voiture n’a plus droit de cité, un monde plus serein et moins violent, où tout n’est (presque) que calme et volupté. Une parenthèse enchantée dans cette jungle urbaine et assourdissante qui règne sur notre quotidien. Une petite rengaine vient toutefois gâcher la fête. Un paradoxe. Nous sommes le 23