Il est des pays où il est de bon ton de manifester son mécontentement suite à un résultat électoral qui ne satisferait pas la majorité réelle de la population en renversant les urnes. C’est ce qu’avait montré Alessi Del Umbria dans son film Istmeno sur les luttes contre les méga projets éoliens au Mexique : censés fournir de l’énergie renouvelable pour les Yankees, leur implantation ravageait les écosystèmes et accentuait la paupérisation. Aussi des Mexicains avaient-ils décidé d’en finir avec le résultat d’élections iniques. Faudra-t-il en venir là dans notre « belle Provence », où les suffrages en faveur de l’extrême droite sont enkystés dans les communes, à la faveur de taux d’abstention record ? Le terreau fasciste, on commence hélas à le connaître : irrédentisme villageois, nostalgérisme férocement raciste, machisme patriarcal éhonté… Sans oublier la hantise du déclassement qui pousse à chercher des boucs émissaires, ou encore le mépris des expressions culturelles émancipatrices porté par des classes moyennes aliénées, confites dans leur héliotropisme narcissique.