La séquence était inédite et le scénario pas avare de suspense. Au terme de deux semaines de discussions, à scruter le fil des notifications, les partis de gauche se sont enfin entendus sur un programme de gouvernement et des candidatures uniques aux élections des députés. Avec l’ambition affichée de ravir le poste de Premier ministre au nez et à la barbe du président élu. La NUPES en tête chatouille des institutions : un prélude à la fin du présidentialisme éculé ; une évolution vers un parlementarisme imparfait mais plus ouvert. En tous les cas, un revirement mental. Aucun homme ou femme ne peut englober seul toute science, expérience et pouvoir. S’il faut se doter d’un responsable, aucune de ses décisions ne peut se passer de délibération collective. Nos voisins ont tous pris l’habitude de la recherche de la majorité et du compromis parlementaire, au sein de l’Union européenne en premier lieu. Il serait temps de parler la même langue, s’il faut renégocier.