L’Épicerie paysanne à la baseline chantante « Miam miam et glou glou, local et de saison » ne désemplit pas. Il règne dans ses rayons un parfum de notre époque, patchouli de bonne conscience et volonté de (ré)apprendre à se nourrir. Elle nous rappelle, avec sa dimension à taille humaine et ses produits frais, ce que nous devons consommer, et ajoute à notre liste de courses la sensation d’acte de citoyenneté. Cette épicerie de quartier qui se définit comme une Scop — société coopérative de travailleurs — locale et de saison semble avoir des absences sur le Code du travail. Fruit de nombreux combats, il se consomme pourtant sur l’ensemble des saisons, peut se cultiver localement sans aucune nécessité d’exportation et son application sur toutes les zones donne meilleure mine pour passer l’hiver. Les salariés ont eu gain de cause concernant certaines de leurs requêtes après une grève, mais la transparence sur la gestion de la Scop leur reste refusée —