Après de longs mois de confinement culturel, à écumer les internets en quête d’un peu d’art à défaut d’air, après cette si longue attente mêlée d’incertitude et d’angoisse pour l’avenir, la vie culturelle fait enfin sa rentrée — et Ventilo avec. Et si l’on se réjouit bien évidemment de voir fleurir les rendez-vous après cet interminable hiver artistique (comme en témoignent nos agendas), la reprise de notre vie sociale et culturelle ne s’avère pas des plus idylliques. Certes, l’étreinte se desserre peu à peu, on chérit de toutes nos forces ce peu de liberté retrouvée, mais l’incompréhension règne toujours — il faut dire que le mot « cohérence » a perdu toute sa substance au fur et à mesure des annonces gouvernementales depuis le début de la crise sanitaire. Les jauges imposées depuis le 9 mai n’ont pas permis à tous les acteurs culturels de se joindre à la fête, particulièrement les plus fragiles, ces petits lieux non subventionnés pour lesquels rouvrir avec