Quand on sait que les États-Unis n’ont eu de cesse, depuis plus de soixante-dix ans, de vampiriser la (pop) culture all around the world, l’expression « américanisation de la société française » peut prêter à sourire. Au vu du climat socio-politique actuel, on peut pourtant — et légitimement — penser que ladite américanisation, loin de se limiter aux sodas, aux blockbusters ou aux GAFAM, s’accélère de manière exponentielle, jusqu’à atteindre notre façon de vivre, de « faire société ». Un comble au pays des Lumières… et, à vrai dire, une source d’inquiétude. Il y a d’abord et évidemment ce libéralisme économique mortifère dans lequel l’hexagone s’est engagé depuis bien (trop) longtemps maintenant, poussé à son paroxysme avec l’arrivée au pouvoir de la macronie, dont le programme n’a rien à envier au reaganisme et au thatchérisme des années 80. Une illustration de cet état de fait, même si elle peut paraître dérisoire de prime abord, est l’avènement des cagnottes en ligne. Si comme tout un chacun, on peut