En se rebaptisant « sciences de l’information et de la communication », la filière universitaire consacrée aux études sur les médias et le journalisme a définitivement consacré l’idée que ces deux concepts — « information » et « communication » — ne faisaient (presque) qu’un… Dans un univers médiatique vampirisé par les enjeux commerciaux, d’autant plus avec l’avènement du Web, le premier s’est peu à peu vidé de sa substance pour laisser la place au second, avide de « temps de cerveau disponible ». La semaine passée nous en a livré une démonstration « éclatante », avec un résultat, pour l’information comme pour la communication, tout simplement désastreux. Jeudi 26 septembre à midi, le temps de l’information s’est subitement arrêté dans les médias français. Alors qu’une catastrophe écologique et sanitaire majeure — dont on ne mesure pas encore les conséquences — frappait l’agglomération de Rouen suite à l’incendie d’une usine classée Seveso 2, chaines de télé et stations de radio consacraient l’intégralité de leurs programmes à la mort de Jacques Chirac, relayées