Par hasard, pas rasé de Philippe Duquesne et Camille Grandville au Théâtre de la Criée
Comment lui dire adieu
Figure emblématique des Deschiens, Philippe Duquesne se frotte au répertoire de Gainsbourg et s’y pique avec jubilation.
Camille Grandville, qui a mis en scène Par hasard et pas rasé, le décrit comme un spectacle musical ou, plus précisément, un « cabaret musical ». De cabaret, il en est question, quand Francky et son orchestre, à savoir trois musiciens et deux choristes, s’approprient une scène de province comme des professionnels de bals. La petite troupe entame alors les répétitions, les balances et échange quelques bons mots, quelques verres puis les notes arrivent…
De la musique, donc, et les paroles de Gainsbourg qui claquent sur les planches.
Au fil de la représentation, Duquesne rencontre Gainsbourg et devient même Gainsbarre avec sa chemise en jean sur le dos, sa clope au bec et son air mal rasé. Cette incarnation n’est pas du déguisement, il devient « le fantôme du grand Serge », avant tout grâce à une gestuelle, un timbre de voix et le talent qui est le sien.
L’auditoire ne peut, au fil de la représentation, se retenir de fredonner, de battre le rythme avec ses pieds, sa tête ou ses mains et applaudir sans retenue Francky, alias Gainsbourg, alias Gainsbarre, et son orchestre.
Texte : Christelle Giudicelli
Photo : Philippe Delacroix
Par hasard, pas rasé de Philippe Duquesne et Camille Grandville : jusqu’au 28/01 au Théâtre de la Criée (30 Quai Rive Neuve, 7e). Rens. 04 96 17 80 00 / www.theatre-lacriee.com